En effet, si la grande majorité des touristes n’ont d’yeux que pour les plages qui bordent leurs hôtels ou autres résidences de vacances, il y a pour des voyageurs curieux d’autres choses à voir et à faire, plus loin de la côte, certes, mais n’est-ce pas là l’intérêt d’un voyage. Suivez-nous dans notre découverte d’une autre Martinique.

Nous avons décidé dans un premier temps de nous lancer à l’assaut de la Montagne Pelée, point culminant de la Martinique à 1394 m. Donc départ du Marin à 5 h du matin pour arriver au pied de la montagne 2 heures plus tard. Il y a 2 voitures sur le parking donc des plus matinaux que nous. le parcours

L’ascension est classée niveau 3, donc relativement difficile. Effectivement les 600 mètres de dénivelé commencent dès le départ par un chemin aménagé de marches, de niveau différent, rendant irrégulier le rythme des pas. S’ensuit une grimpette tout aussi pentue sur des roches de lave rendues glissantes par une brume épaisse et persistante. ça monte

Arrivés au 2ème refuge nous prenons la décision de rejoindre le 3ème par le chemin, semble-t-il, le plus court mais pas le plus facile. Une descente vertigineuse suivie par une montée très raide dans des éboulis pour atteindre le cône de l’éruption de 1902 à 1364 m. carrefour ça descend

A partir de là, il restait 500 mètres à faire pour atteindre le cône du chinois, totalement perdu dans la brume, 50 mètres plus haut. Nous avons décidé de ne pas monter sachant que nous ne verrions rien. 3ème refuge

La descente s’est effectuée par le chemin le plus long rejoignant le refuge 3 au 2. Beaucoup plus facile. Quelques trouées dans la brume nous ont permis de prendre quelques photos du paysage de la Montagne Pelée, qui vous le constaterez, est couverte de végétation. trouée dans la brume brume envahissante Nous pensions voir un sommet façon Lanzarote, vraiment pelé, mais avec 11 litres d’eau par m² par an, sans compter le brouillard, difficile de rendre la terre aride.

Pour rester près de la nature nous sommes allés visiter le musée de la banane. Vaste domaine de plus de 50 hectares dont une parcelle a été spécialement aménagée pour présenter, par un parcours didactique, l’origine, la culture, et l’économie de la banane. Sachez qu’il y a 1176 variétés de banane de par le monde dont les bananes dessert et bananes à cuire et que 80 % de la récolte mondiale est aux mains de 3 ou 4 sociétés américaines. chemin_bananier.jpg bananes jaunes et vertes légèrement orangée et oui des roses aussi comme les doigts de la main

Les 20 % restant sont des bananes européennes et notamment antillaises, Martinique, Guadeloupe. Autre information intéressante le bananier n’est pas un arbre mais une herbe géante dont les feuilles s’enroulent sur elles-mêmes pour donner l’aspect d’un tronc. Cette herbe meurt et se régénère d’elle même une fois les fruits arrivés à maturité. le tronc les nouvelles pousses

Outre le fait de collecter des informations intéressantes sur un produit qu’on mange régulièrement et qui nous est tellement familier, la promenade dans cet environnement vert nous change de l’horizon bleu de ces dernières semaines. C’est reposant, d’autant que le parc est agrémenté de fleurs particulièrement colorées et d’oiseaux de toutes sortes et notamment des colibris. Il n’est pas aisé d’arriver à les photographier tellement ils se déplacent rapidement. colibri

Le vert a Ă©tĂ© la couleur dominante lors de notre arrĂŞt au Golf des Trois Ilets. Golf descendant jusqu’à la mer. Restaurant sympathique avec une cuisine de qualitĂ©. Prix corrects, mis Ă  part l’espresso Ă  2,70. Cher le kilo de cafĂ© !!! Remarque particulière : forte prĂ©sence de blancs au restaurant et sur les greens. le golf le green

A la suite de ce repas dans le monde « bourgeois Â» des golfeurs, nous nous sommes immiscĂ©s dans la culture « roots Â» des martiniquais en allant voir des combats de coqs. Pratique fortement dĂ©criĂ©e par les amis des animaux et je pense tout juste tolĂ©rĂ© par la puissance publique du fait des paris qui y sont effectuĂ©s. Trouver un pitt, c’est le nom de cet endroit oĂą se dĂ©roule les combats, n’est pas chose facile mais obstinĂ©s comme nous sommes, nous avons trouvĂ©. L’endroit ne paye pas de mine. On dirait un garage, un hangar dĂ©saffectĂ©. Il faut, je pense rester discret. Remarque particulière bis : forte prĂ©sence de noirs, 2 blancs paumĂ©s, nous. entrĂ©e discrète

Après la pesée des combattants, le tableau affiche les combats en fonction du poids de chaque animal. la pesée le tableau des combats

Ceux-ci sont équipés, au niveau de leurs ergots de crochets coupants, histoire de couper les plumes de son adversaire, plumes qui sont nettoyées par l’arbitre, histoire d’enlever d’éventuelles traces de poudre soporifique dont le gallinacé aurait pu être, discrètement aspergé, dans le but d’endormir son adversaire qui aurait trop tendance à venir le piquer du bec. mise en place des couteaux

Vient ensuite le combat lui-même, violent pour les coqs dans le bruit des encouragements ou des invectives des joueurs et des parieurs. on se présente le combat

Le pugilat se termine soit par KO d’un des coqs au terme du temps de combat soit par arrêt du propriétaire de l’animal qui préfère le préserver que de le récupérer mal en point voire mourant.

KO

Vous ne verrez pas de photos de Fort de France, hormis la cathédrale, nous n’avons pas aimé. Pas de style architectural déterminé, pas de front de mer aménagé, bidonville sur les hauteurs entourant le port de commerce, bref à oublier.

la cathédrale de FdF

Nous allons consacrer les quelques jours qui nous restent à préparer le bateau pour le départ vers la Dominique. Il y a de fortes probabilités que nous ne puissions pas utiliser de connexion internet avant plusieurs jours voire une ou deux semaines. A voir. Nous transmettrons notre position par le lien que vous avez utilisé pendant notre traversée Cap Vert/Martinique.

Normalement appareillage le 31.

A bientĂ´t.