Partis des Saintes Ă  10h30, nous sommes arrivĂ©s Ă  la marina de Bas du Fort Ă  Pointe Ă  Pitre Ă  17h30 soit 7 heures de navigation pour Ă  peine 35 milles. Nous avons eu 20 Ă  25 nds dans le nez avec une mer creuse et des champs de mines, des casiers de pĂŞcheurs, peu visibles et nĂ©cessitant une attention accrue. Bien trempĂ©s, nous avons abordĂ© l’entrĂ©e dans la marina avec un rĂ©el plaisir d’autant que nous avons retrouvĂ© Franck et Danielle qui, partis des Saintes Ă©galement mais de Terre de Bas et de bonne heure, n’avaient pas mis 4 heures pour faire le trajet, le vent ayant basculĂ© vers les 10 heures du matin. L’avenir appartient Ă  ceux qui se lèvent tĂ´t paraĂ®t-il ? Pour nous c’est râpĂ© !

Arrivée à Pointe à Pitre Arrivée à Pointe à Pitre 1

Dès le lendemain grande tournée des différents ships autour de la marina pour trouver mon relais 3 fils. Après 3 tentatives infructueuses, j’ai trouvé mon bonheur et je me suis empressé de monter l’ensemble, moteur et relais, et de tester la descente et la montée de l’ancre. Globalement cela fonctionne avec un petit dérapage à la montée du fait d’un angle chaîne/guindeau peut-être légèrement insuffisant. Je pense que ce sera utilisable quand même. A voir à l’usage.

Marina Pointe Ă  Pitre

Ce problème étant réglé, la visite de l’île a pu commencer par une promenade au nord est de Grande Terre, à la Pointe des Châteaux, où l’environnement laisse à penser aux côtes bretonnes. La Pointe des Châteaux La Pointe des Châteaux 1 La Pointe des Châteaux 2 La Pointe des Châteaux 3

Je sais certains vont encore dire que j’exagère mais plus loin vers l’ouest la cĂ´te ressemble par moments aux falaises de Normandie ! La Porte d'Enfer La Porte d'Enfer 1 La Porte d'Enfer 2 Pointe du Piton Pointe de la Grande Vigie

Nous avons ensuite dĂ©cidĂ© de faire une randonnĂ©e sur la Soufrière qui, Ă  l’instar de notre ascension de la Montagne PelĂ©e en Martinique, s’est dĂ©roulĂ©e dans la brume. Belle ballade de 4 heures, moins difficile que la Montagne PelĂ©e mais avec une forte odeur de soufre au sommet. Ça pue l’œuf pourri ! La Soufrière La Soufrière 0 La Soufrière 1 La Soufrière 2 La Soufrière 3 La Soufrière 4 La Soufrière 5 La Soufrière 6 La Soufrière 7

Le troisième jour, notre vĂ©hicule de location, un 4x4 Suzuki, nous a amenĂ© dans le nord Ă  la visite d’une distillerie, la distillerie Damoiseau, qui a commencĂ© depuis 15 jours sa campagne de distillation. Par rapport Ă  la visite de La Mauny en Martinique, celle-ci Ă©tait en activitĂ© et nous avons pu voir l’ensemble de l’usine et des machines, du broyage de la canne au rhum brut qui titre Ă  85° en sortie de colonne de distillation, tout cela dans une odeur caractĂ©ristique de canne Ă  sucre coupĂ©e. arrivĂ©e de la canne pour broyage 3ème broyage Ă©vacuation des dĂ©chets de broyage: la baguasse rĂ©sultat : alcool Ă  85° pas difficile Ă  faire le rhum

Le lendemain nouvelle randonnĂ©e pour aller voir les chutes du Carbet. Marche de 2 heures dans la forĂŞt humide de Basse Terre, Ă  la vĂ©gĂ©tation luxuriante, comme Ă  la Dominique. Qui dit forĂŞt humide, dit chemin boueux. Heureusement que nous avions nos chaussures de randonnĂ©es hautes. Quand je pense que nous avons croisĂ© des touristes en tongs et panier Ă  pique-nique, ça laisse rĂŞveur. Pourtant tous les guides prĂ©cisent : randonnĂ©e pour marcheurs avertis et Ă©quipĂ©s. No comment ! chemin boueux trouĂ©e dans la canopĂ©e on devine la chute Ă  travers les feuillages on approche du but la voilĂ , la chute 20 mètres de haut de la chute au ruisseau...

Le dernier jour de location de voiture nous a permis de visiter, avec Franck et Danielle qui sont repartis lundi en France en laissant leur bateau Ă  la marina pour plusieurs mois, la cĂ´te sous le vent en roulant sur la route de la TraversĂ©e direction la rĂ©serve Cousteau pour pratiquer un peu de plongĂ©e masque et tuba, du « snorkeling Â» pour les initiĂ©s ou les snobs. Comme toujours quand il s’agit de se baigner je freine des quatre fers tant j’apprĂ©cie peu cette activitĂ©. J’ai donc laissĂ© Brigitte et nos amis prendre leurs bains et partir Ă  la recherche des poissons. Et puis il faut bien garder les affaires sur la plage ! plage de la rĂ©serve cousteau

Au retour de Brigitte, la dernière Ă  sortir de l’eau, bien sĂ»r, elle nous indique avoir vu quatre tortues dont deux grosses a Ă  peine 100 mètres de la plage. J’ai donc, sous la pression, pris mon Ă©quipement et plongĂ© pour chercher les tortues que j’ai trouvĂ© Ă  peu près Ă  l’endroit indiquĂ© par Brigitte Ă  quelques mètres, moins de dix, en train de brouter les herbes sur le fond. Après plusieurs minutes d’observation, la plus grosse s’est mise Ă  remonter Ă  la surface Ă  deux mètres de moi. En accĂ©lĂ©rant j’ai rĂ©ussi Ă  atteindre l’animal dont j’ai pu caresser la carapace pendant trois Ă  quatre minutes et nager avec elle avant qu’elle ne plonge au-delĂ  de mes capacitĂ©s pulmonaires. Franck a essayĂ© de se faire tracter par une autre, il est meilleur apnĂ©iste que moi mais la tortue lui a glissĂ© entre les doigts. Moment magique s’il en est avec un regret toutefois, ne pas possĂ©der d’appareil photo Ă©tanche. Quel dommage ! Un grand merci Ă  Brigitte d’avoir insistĂ© pour que j’aille dans l’eau.

Le reste de la journée a consisté à visiter cette partie ouest de la Guadeloupe où les plages succèdent aux anses (criques) et où nous avons pu repérer un ou deux mouillages que nous allons peut-être utiliser lors de notre route pour Antigua, que nous allons sûrement effectuer en deux journées afin de ne pas naviguer de nuit dans une zone à très forte concentration de casiers de pêcheurs invisibles la nuit. une bien belle plage sable noir volcanique la carte postale, non? petit port de pêche de Ste Rose

A bientĂ´t.