Gibraltar est un lieu empreint d’histoire certes mais nous en avons rapidement fait le tour.

Notre intĂ©rĂŞt pour les produits dĂ©taxĂ©s : alcool, tabac, carburant Ă©tant limitĂ© au dernier, contrairement Ă  ce que pourraient penser quelques mauvaises langues, notre escale n’a durĂ© que le temps d’attendre une bonne fenĂŞtre mĂ©tĂ©o. En effet, le dĂ©troit est particulier Ă  franchir compte tenu des courants dus au rĂ©trĂ©cissement du passage, de ceux dus aux marĂ©es et aux vents qui peuvent contrecarrer l’avancĂ© dans le dĂ©troit.

Nous avons bien Ă©tudiĂ© les documents que nous avions en notre possession et qui nous donnaient les indications suivantes : quitter Gibraltar 3 heures après la pleine mer pour profiter des courants de la marĂ©e descendante qui annulent voire sont supĂ©rieurs Ă  ceux du dĂ©troit et Ă©galement partir avec un vent d’est afin d’être poussĂ© dans le bon sens. C’est ce que nous avons fait avec un gĂ©nois dĂ©roulĂ© Ă  50% pour anticiper Ă©ventuellement une survente, au grand largue voire parfois plein vent arrière entre 15 et 20 nds et une vitesse de 5,6 nds en moyenne avec un Ĺ“il sur le speedomètre et sur le GPS jusqu’à Tarifa, fin du dĂ©troit. Pourquoi 2 indicateurs de vitesse ? Tout simplement pour vĂ©rifier que notre vitesse fond Ă©tait peu ou prou la mĂŞme que la vitesse vraie. Si le speedomètre indiquait 6 nds et le GPS 3 nds cela signifiait que le courant Ă©tait contraire et faisait tourner l’indicateur de vitesse plus vite que ce que nous avancions rĂ©ellement. En quelque sorte, plus on pĂ©dalait moins vite plus on avançait moins rapidement. Suis-je assez clair ? La remontĂ©e vers Cadix s’est dĂ©roulĂ©e toujours sous gĂ©nois seul Ă  100 %, grand largue, vent arrière 12 Ă  15 nds. Au petit matin le vent s’est stabilisĂ© Ă  7 nds en moyenne, de travers, mais nous avons eu la flemme d’envoyer la grande voile et Ă  moins de 5 milles le vent Ă  tourner plein nez et nous avons fini au moteur.

16 h de navigation entre Gibraltar et Rota au nord est de Cadix pour environ 73 nautiques dont seulement 2 heures au moteur. Enfin un peu de voile !

Petite apartĂ© en rĂ©ponse Ă  une attaque mesquine. Si dans un moment de fatigue, de blues, de faiblesse j’ai pu commettre des rĂ©flexions quelque peu dĂ©placĂ©es sur la motorisation d’un hypothĂ©tique futur bateau, jamais, Ă´ grand jamais ne m’est venu l’idĂ©e qu’un jour je puisse rouler en moto sans un minimum de confort : radio, chauffage, cigare derrière le pare brise Ă  l’abri du vent et des gouttes, sans fatigue, toisant de haut les « vulgum pecus Â» couchĂ©s sur leurs engins justement pour s’en protĂ©ger du vent et des gouttes. MĂŞme pas en rĂŞve! Pfu ! SignĂ© : Bob.

Aujourd’hui, mardi 30 octobre, une jolie dépression atlantique nous scotche au bateau. Pluie toute la journée. Nous irons visiter Cadix dès que le temps le permettra, ensuite nous irons sur Séville.

A bientĂ´t.